Le canyon du Furon
Le canyon du Furon
Comment décrire le Canyon du Furon ?
Par « Frissons garantis » ?, « Des sauts très hauts et des toboggans walibi » ?, par « enterrement vie de garçon forcément réussi » ?, par « canyon des quarante euros par personne », sortie originale pour un groupe d’entreprise ?….
Oui mais pas que…
Avec l’explosion des nouveaux diplômes spécifiques canyon, s’ajoutant à un nombre de professionnels installés importants (Spéléos, Escalades, Guides), les offres commerciales pour attirer le client sont de plus en plus racoleuses.
Lorsque j’ai commencé à travailler en tant que moniteur d’escalade, le canyon n’était même pas dans les formations, car cette discipline était trop confidentielle, c’était en 1990 ; sur le bassin Grenoblois, nous sommes beaucoup à cette époque a avoir découvert cette pratique , ludique, idéale en été, qui mêlait jeu et technique, grâce au topoguide « Inferneaux », produit par des spéléologues. Eux en faisaient déjà beaucoup , mais sous terre ! Jusqu’au moment où ils mirent en pratique leur savoir faire, en exploitant tous les beaux canyons de la région.
Ce fut d’abord le très connu Ecouges, que nous faisions du pont Chabert jusqu’aux plaines des noyers de l’Isere, l’Infernet, le Versoud, les Moules Marinières, l’Alloix et le Furon du bas, seulement exploité , équipé alors.
Quel plaisir d’alterner des séances d’escalade avec cette pratique aquatique !!! Nous étions souvent le seul groupe au parking des cuves , du Furon du bas, et les gens regardaient médusés ces nouveaux hommes grenouilles !
Puis, nous avons « exploité » le Furon du haut, suivant toujours la dynamique impulsée par nos amis spéléos. Beaucoup plus caché que celui du bas, il ne se dévoile que si on le pratique. Son écrin est préservé, et il est immuable ; nous pénétrons alors dans un espace sauvage , très peu touché par l’homme (à part quelques vestiges des anciennes exploitations d’eau du début du siècle précédent : historique !), avec ses arbres magnifiques et menaçants qui nous surplombent tout au long du parcours, comme dans la forêt magique bretonne de Brocéliande, avec ses cascades de Tuffs, avec ses blocs moussus qui sont des repères d’années en années et notamment ses blocs de granits erratique en provenance du massif de Chamonix et de la Maurienne, qui ponctuent la descente, restés là, abandonnés, par le retrait glaciaire d’il y a seulement 20 000 ans …
C’est toujours avec plaisir que je retrouve ce canyon du Furon, ses repères, la beauté des lieux, sa nature préservée par une bonne discipline des professionnels, et évidemment le plaisir qu’ont les gens à franchir les obstacles qu’il propose, toboggans, sauts, rappels ! Mais dans un endroit qui est tout !!! sauf Walibi…
Bienvenu aux gorges du Furon !
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Justine,
Ça donne envie